Lectio Divina du 14 août 2022 : 20e ordinaire (C)
Evangile de Jésus Christ selon st Luc (Lc 12, 49-52 )
49 Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.
52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
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49 Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Cet évangile suit directement celui de dimanche dernier. Celui-ci nous livrait des petites paraboles dont deux parlaient d’un maître qui devait venir : l’un de retour des noces (Lc 12, 36-38) et l’autre après une longue absence où il a tout confié à un intendant (LC 12, 42-48). Maintenant Jésus dit clairement « je suis venu », autrement dit, le maître des paraboles, celui qui doit venir, c’est Lui, le Christ.
Il est venu apporter un feu, de quel feu s’agit-il ? Ecoutez ce qui se passe avec les apôtres Jacques et Jean :
On refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
54 Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? »
55 Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. (Lc 9, 53-55)
Certainement, ils pensaient à ce qu’Elie avait fait au sommet du mont Carmel pour manifester que Dieu seul est Dieu et que Baal n’existe pas :
36 À l’heure du sacrifice du soir, Élie le prophète s’avança et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, on saura aujourd’hui que tu es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur, et que j’ai accompli toutes ces choses sur ton ordre.
37 Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi, pour que tout ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, et qui as retourné leur cœur ! »
38 Alors le feu du Seigneur tomba, il dévora la victime et le bois, les pierres et la poussière, et l’eau qui était dans la rigole. (1 R 18, 36-38)
Mais vous le voyez, Jésus les réprimande. Tout d’abord, le feu ne tomberait pas sur le sacrifice pour honorer Dieu mais sur les samaritains pour se venger. Dieu n’est pas un Dieu vengeur. Ensuite, le temps des sacrifices sanglants est arrivé à son terme, il n’y aura plus que le Christ qui s’offrira une fois pour toute sur la Croix.
Elie, lui aussi, avait vu un feu quand il attendait le passage de Dieu :
11 Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ;
12 et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu (1 R 19, 11-12)
On le sait, c’est dans la brise légère qu’Elie reconnaîtra la présence de Dieu. Dieu n’est donc pas dans un feu dévorant. Quel est donc le feu que Jésus voudrait allumer ?
Jean Baptiste nous donne la première réponse :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. (Lc 3, 16)
Et cette prophétie s’accomplit au début des actes des apôtres :
01 Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble.
02 Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
03 Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.
04 Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. (Ac 2, 1-4)
Le feu que Jésus est venu allumer est la vie de l’Esprit en ses disciples. Mais ce feu ne peut être allumé que dans les cœurs de ceux qui sont rachetés. Autrement dit, tant que le Christ ne nous aura pas sauvés par sa mort et sa Résurrection, il n’allumera pas ce feu, non qu’il ne le puisse pas, mais que nous ne sommes pas dignes de le recevoir, pas capables de l’accueillir. Voici que Jésus doit donc, alors qu’Il est venu pour cela, attendre le bon moment, ce qu’il appelle dans l’évangile de Jean « son heure ». Pour l’instant, il annonce, il répand la Parole et guérit les hommes. Il prépare le cœur des disciples et fait la volonté de son Père. Quand son heure viendra, il offrira sa vie. Ainsi commence le récit de sa Passion :
01 Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.
02 Au cours du repas, alors que le diable a déjà mis dans le cœur de Judas, fils de Simon l’Iscariote, l’intention de le livrer,
03 Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu’il est sorti de Dieu et qu’il s’en va vers Dieu,
Saint Jean nous dit que l’heure est venue, que c’est une histoire d’amour, mais surtout qu’il aime « jusqu’au bout » c’est-à-dire jusqu’à la mort, qu’il passe de ce monde au Père, c’est la mort, qu’il s’en va vers Dieu ; c’est encore sa mort, que Judas va le livrer, cette mort sera violente et le résultat d’une trahison.
Jésus, ici donc, est celui qui fait la volonté du Père, en attendant son heure. Il se retrouve donc dans la position des serviteurs ou de l’intendant des paraboles de l’évangile de dimanche dernier, et lui aussi se montre vigilant et fidèle.
Son désir est de voir le feu de l’Esprit brûler les cœurs de ceux qu’il aime ; son aspiration est donc de les sauver, toute sa vie est orientée et même tendue vers cela, mais il attend, trente ans à Nazareth puis trois ans au service de la Parole que le Père lui révèle que l’heure est venue. Nous savons donc ce qu’était la vie spirituelle de Jésus : un grand désir et une tension vers son heure et vers le don de l’Esprit, modéré par un zèle ardent d’annoncer la Parole et le choix absolu de faire la volonté du Père.
Et nous ? Vers quoi tend notre âme ? Quels sont nos désirs les plus profonds ? Quels sont nos choix ? Sommes-nous prêts à les soumettre à la volonté de Dieu ? Que faisons-nous pour faire converger, nos désirs et nos choix d’une part, et la volonté de Dieu d’autre part ?
50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Voici que Jésus précise ce qu’il vient de dire en parlant de baptême. Voilà qui relie d’une certaine manière ce texte avec la prophétie de Saint Jean Baptiste que nous avons citée plus haut : « Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ». Cependant, il parle ici d’un baptême à recevoir et non d’un baptême qu’il donnerait. Il ne peut d’ailleurs s’agir de son propre baptême par Jean puisqu’il l’a déjà reçu. Alors ? Retrouvons les apôtres Jaques et Jean :
35 Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
37 Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »
38 Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
39 Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
40 Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. »
Voici un texte où Jésus parle de nouveau d’un baptême qu’Il va recevoir. C’est dans un contexte bien précis : les apôtres parlent de la vie éternelle et de siéger dans la gloire. Jésus y met comme condition ce baptême. On comprend donc qu’il s’agit de plonger dans la mort, par amour, fidélité et confiance en Dieu. C’est ce que Jésus vit sur la croix et que les apôtres vivront par le martyre. Jésus confirme qu’ils seront ainsi baptisés.
Et Jésus parle d’angoisse. Cela nous rappelle un autre passage :
27 Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! (Jn 12, 27)
On trouve dans d’autre traduction « mon âme est triste à en mourir » ce qui renvoie encore à cette description de Jésus au jardin des oliviers, le soir de sa Passion :
37 Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse. (Mt 26, 37)
L’angoisse est donc bien une angoisse physique, humaine devant les souffrances qui viennent. Mais ce n’est pas seulement cela, il y a aussi l’angoisse de contempler l’humanité pécheresse, jusqu’à ses propres disciples, et de ne pas encore pouvoir les sauver car l’heure n’est pas venue, et de ne pas pouvoir allumer le feu de l’Esprit, car l’humanité n’est pas encore sauvée !
Et nous ? Sommes-nous assez pénétrés de l’urgence du Salut pour éprouver de l’angoisse devant le peu de gens qui vivent de la foi en Jésus Christ ? Cette angoisse nous pousse-t-elle à être de plus fidèles témoins et apôtres ? Que faisons-nous pour que le feu de l’Esprit brûle dans nos cœurs et dans ceux de tous nos frères ?
51 Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.
Cette question sur la paix peut surprendre dans ce contexte. Elle s’explique sans doute de deux façons : tout d’abord, elle renvoie à l’angoisse et au grand désir du Christ. De ce point de vue, le Christ n’est pas en paix et Il ne le sera pas, tant que le feu de l’Esprit ne brûlera pas dans le cœur de tous les hommes. Si le Christ n’est pas en paix mais dans une tension extrême qui le pousse vers la Croix, comment pourrait-il apporter la paix ? Il apporte plutôt ce même désir.
Ensuite, et c’est le sens de la deuxième partie de la phrase sur la division, Jésus est venu pour appeler, pour annoncer la Bonne Nouvelle, pour allumer ce feu de l’Esprit dont nous parlons, mais naturellement, à cause de la liberté de chacun, il y a ceux qui accueilleront et ceux qui refuseront. L’humanité sera donc divisée. Ce n’est pas la seule fois que Jésus montre cette division. Ainsi, dans les paraboles, il oppose l’ivraie au bon grain (Cf. Mt 13, 24-30) ou à propos de la prise dans le filet des pécheurs :
48 Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. (Mt 13, 48)
Et l’explication est terrible :
49 Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
50 et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » (Mt 13, 49-50)
Voici donc que c’est l’amour de Dieu, le choix de Dieu, l’accueil du Salut qui divise. Or c’est précisément cela que le Christ est venu apporter dans le monde. Nous comprenons bien que ce n’est pas l’intention du Christ mais le résultat de notre liberté face à l’œuvre de Dieu. Le désir du Christ est bien la paix et l’unité :
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
23 moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. (Jn 17, 21-23)
Voici pour l’unité et pour la paix :
27 Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. (Jn 14, 27)
Jésus n’apporte pas la paix à la manière du monde, mais il apporte une autre paix bien plus désirable encore.
19 Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19)
Cette paix est même le premier don du Christ ressuscité… mais ce n’est pas de cette paix là qu’Il parle aujourd’hui.
52 Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
Jésus précise donc la division, il s’agit bien de conflit entre hommes et non de conflit avec Dieu ou à cause de Dieu. Plus précisément, les hommes seront en conflit les uns contre les autres à cause de leur foi (ou non foi) en Dieu mais Dieu n’est pour rien dans ces conflits.
Notons que le Christ n’utilise pas le chiffre “3”, deux contre un, mais le chiffre “5”, trois contre deux. Il y a là une symbolique extraordinaire : Trois est le chiffre du Dieu Trinité. Il ne peut donc pas être celui de la division. “5” au contraire représente l’humanité dans ce qu’elle a de plus charnel et matériel, comme les 5 sens par exemple. Ainsi pour montrer l’humanité sous l’emprise de la chaire, Jésus parle à une samaritaine qui a eu 5 maris (Cf. Jn 4, 18). C’est donc parce que l’humanité est sous l’emprise de la chaire et du matériel qu’elle se divise. Les trois d’un côté, puisque “3” est le chiffre de Dieu, représente ceux qui croient en Lui. « Deux » est le chiffre de la dualité, de l’ambivalence, du conflit. L’homme est double lui qui, à l’image de Dieu, tend vers Dieu mais qui, pécheur, le repousse en même temps. Les deux qui s’opposent aux trois sont donc ceux qui, sous l’emprise du péché, s’opposent au Christ qui vient allumer le feu de l’Esprit.
Et nous ? Sommes-nous assez conscients de la dualité en nous pour ne pas nous laisser égarer loin de Dieu ? Comment faire pour choisir toujours le parti de l’Esprit et de la paix de Dieu ?
53 ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Cette insistance peut paraître fastidieuse mais elle montre que les liens mêmes du sang, les liens les plus forts, avec les plus proches, reçus comme les liens de paternité/maternité/filiation ou les liens choisis (la belle-mère, reçue par amour de son mari), ne seront pas épargnés. Cela signifie aussi que certains devront choisir entre Dieu et leur père ou leur fils, ou leur mère ou leur fille… Jésus nous en avertit ailleurs :
36 on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
37 Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38 celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. (Mt 10, 36-38)
Pour bien comprendre ces phrases, il faut noter l’asymétrie entre les amours de Dieu et de son père, sa mère, son fils ou sa fille. En effet, dans ce contexte, on comprend que préférer ceux de sa maison au Christ, c’est les choisir contre lui, c’est-à-dire que cet amour sépare du Christ.
Par contre, choisir le Christ, c’est choisir en même temps d’aimer son prochain :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » (Lc 10, 27)
L’amour du Christ inclut et renvoie donc naturellement vers ceux de sa maison, même ceux qui ne veulent plus de nous :
44 Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
45 afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
46 En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? (Mt 5, 44-46)
Ainsi celui qui choisit Dieu se verra peut-être rejeté par ceux de sa propre maison, mais alors, ils deviennent ses ennemis que le Seigneur lui enjoint d’aimer. Si l’amour des frères peut entrer en concurrence avec l’amour de Dieu, l’amour de Dieu lui ne fait qu’un avec l’amour des frères.
Et nous ? Pouvons-nous toujours choisir le Christ en premier ? Pouvons-nous puiser en lui la force d’aimer ? La force d’aimer, même nos ennemis ?
En guise de conclusion :
ce petit texte nous fait donc pénétrer au plus profond de l’âme du Seigneur pour y découvrir ses espoirs, ses désirs, et aussi ses angoisses. Nous savons ce à quoi il aspire et ce qui le désole. Voici qu’il nous parle de ce que Dieu seul peut accomplir : notre salut dans l’offrande de sa vie sur la croix et le don de l’Esprit dans nos cœurs et qu’en même temps, Il se révèle plus humain que nous en dévoilant ses projets, ses choix, ce qui pourrait être de l’impatience mais qui est plutôt un vif désir et la conscience de l’urgence du Salut. Il nous montre enfin comment il se sent partie prenante de notre humanité, même lorsqu’elle montre ses pires côtés : jalousie et rivalité, division et exclusion. Il est la solution mais il se montre comme la cause du problème car il vit intensément le rapport avec chacun de nous et qu’il est en communion profonde avec tous ses frères pécheurs. A nous de saisir cet amour et ce qu’il nous propose, pour nous extirper de tous ces chemins sans issue qui s’ouvrent devant nous et choisir Celui qui est le chemin la vérité et la vie.